Retraites
Négociations AGIRC- ARRCO
Le Medef impose un report du départ en retraite d’un an par rapport à l’âge du taux plein. Les salariés qui ne pourraient différer leur départ subiraient les trois premières années de retraite un abattement de 10 % : une double peine pour les 56 % de salariés qui ne sont plus en emploi et pour les femmes dont la pension est déjà en moyenne inférieure de 40 % à celles des hommes et de 60 % pour les femmes cadres.
Les jeunes générations verraient le niveau de leurs futures pensions diminuer de 8,5 % supplémentaires. Au total la contribution des salariés actifs et retraités s’établirait à 95 % du besoin de financement contre 5 % pour le Medef : soit 5,7 milliards à la charge des salariés et retraités contre 300 millions pour le patronat. Pour autant les régimes ARRCO et AGIRC ne seraient pas équilibrés.
Les organisations d’employeurs (Medef, GGPME, UPA) et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont conclu cet accord.
Tiens ! Ce sont les mêmes qui ont signés les réformes des retraites Fillon et Ayrault... Les collègues du CD24 qui ont une carrière dans le privé apprécieront...
En savoir+: ugict.cgt.fr-Lâge de la retraite repoussé de fait.pdf (453955)
Retraites : décryptage des "modèles" européens
Etude des systèmes de retraites de 11 pays; https://www.ugict.cgt.fr/articles/references/retraites-decryptage-europeen
Dossiers "Retraites"
Une nouvelle réforme des retraites, dite "indispensable"...
Cher (e) Collègue,
A l'heure où gouvernement et patronat nous conditionnent pour une nouvelle réforme des retraites, dite "indispensable", la CGT vous adresse son "Livret Retraite - Longues carrières, actualisé.
La CGT est aussi à votre disposition pour vous démontrer que l'on peut revenir à la retraite à 60 ans pour tous, si l'on augmente les recettes par une autre répartition des richesses et des prélèvements.
L’ouverture du droit à la retraite à 60 ans dans le cadre des longues carrières est entrée en vigueur le 1er novembre 2012. Les commentaires sur ce dispositif ont été largement publiés.
Les 2 tableaux du petit Livret sur la retraite (ci-joint) sont de ce fait ainsi modifiés à dater du 1er novembre 2012 :
Page 13, tableau âge de départ : la condition de durée d’assurance validée est supprimée pour ne conserver que la condition de durée cotisée.
Page 14, taux de cotisations : rappel des conditions pour un départ à 60 ans :
- Avoir la durée de trimestres nécessaire pour le taux plein,
164 trimestres pour ceux nés en 1952 ;
165 trimestres pour ceux nés en 1953 et 1954 ;
166 trimestres pour ceux nés en 1955 (pour 1956, décret à venir).
- Totaliser 5 trimestres cotisés au 31 décembre de l’année de son 20e anniversaire ou 4 trimestres pour ceux nés au cours du dernier trimestre.
- Seuls 4 trimestres cotisés sont retenus pour les périodes de maladie, longue maladie, maladie de longue durée ou accident de service ainsi que pour le service militaire.
La mobilisation doit se poursuivre pour le retour à la retraite à 60 ans pour tous.
Ce petit livret, tenant compte des dernières modifications, pourra vous accompagner dans votre parcours pour calculer votre départ à la retraite et le montant de celle-ci. Livret retraite-ACTUALISEnov2012-web.pdf (629,4 kB) Additif-livretretraite.pdf (128,6 kB)
Bonne lecture.
Dossiers "Retraites"
L’assurance d’une retraite décente pour toutes et tous, c’est possible !
La retraite est un élément de progrès social, c’est un droit fondamental de pouvoir prendre sa retraite en bonne santé avec une pension décente. Les actifs doivent pouvoir bénéficier des mêmes droits et ils doivent savoir ce qu’ils auront à la retraite : les prestations retraites doivent être définies.
Les récentes réformes ont mis à mal notre système à prestations défi nies et notre système solidaire par répartition (les actifs paient pour les retraitées en constituant leur propres droits).
Si le nombre de retraité-es augmente, la productivité du travail augmente aussi. Les bénéfices accumulés des grandes entreprises atteignent des niveaux jamais égalés ! Mais les patrons ne veulent pas mettre un euro de plus pour la protection sociale. Ils préfèrent paupériser les retraité-es, et sacrifier les jeunes sur l’autel du profit et de la capitalisation.
Pourtant, l’histoire et la crise financière ont montré le caractère très aléatoire des placements financiers. Nous ne pouvons plus laisser dire à ceux qui ont le pouvoir financier qu’il n’est pas possible de développer la protection sociale solidaire !
Suite à la conférence sociale qui s’est tenue début juillet, le gouvernement doit engager, au printemps 2013, une concertation avec les organisations syndicales et les représentants du patronat, avec l’objectif d’une réforme législative en novembre 2013.
La CGT fait des propositions durables et fiables pour assurer le financement des retraites dans un système solidaire par répartition à prestations défi nies : mener une autre politique de l’emploi et des salaires pour augmenter les cotisations, réformer la fiscalisation des entreprises en fonction de leurs profits, soumettre à contribution tous les produits financiers et tous les éléments de rémunération.
La CGT revendique un socle commun des droits des salarié-es :
un départ à partir de 60 ans, et un départ anticipé avant cet âge en reconnaissance des métiers pénibles.
un départ avec 75 % du traitement des six derniers mois dans la fonction publique.
un minimum garanti basé sur le SMIC.
des pensions indexées sur les salaires.
Ne lâchons rien, la bataille pour la retraite n’est pas terminée.
Soyons toutes et tous dans l’action pour imposer des solutions durables.
Que valent les systèmes par capitalisation ?
Les systèmes par capitalisation, « les produits d’épargne retraite » (PERCO, PERE, PERP, etc.) ne peuvent pas garantir un niveau de prestation donné, quelle que soit leur conception. L’argent épargné est en effet placé sur les marchés financiers, sujets à des retournements, dont le plus récent est le krach de 2008.
Aux États-Unis, des octogénaires, dont la rente a perdu du jour au lendemain 40 % à 60 % de sa valeur, ont ainsi dû rechercher un emploi (sans aucune chance d’en trouver un, compte tenu du chômage). Certains fonds de pension d’entreprise ont tenté par le passé de fonctionner « à prestations définies ». Le risque d’aléa boursier était assumé par l’entreprise qui s’engageait à compenser les pertes. Ce qui a parfois causé sa faillite. Souvenons-nous d’Enron. Banquiers et assureurs ont retenu la leçon. Ils ne proposent plus des produits d’épargne « à prestations définies », mais des produits « à cotisations définies ». Seul le taux de cotisation exigé du souscripteur est défini, aucun engagement n’est pris quant à la prestation. C’est donc bien l’individu qui supporte le risque de perdre tout ou partie de l’épargne constituée tout au long de sa vie !
Le bon système, c’est la répartition
Le bon système, c’est bien évidemment celui qui permet de garantir à chacun la continuité de son meilleur niveau de vie de carrière, lors du passage de l’activité à la retraite d’abord et, ensuite, tout au long de celle-ci.
En pratique, seul un régime de retraite par répartition est susceptible d’apporter une telle garantie. Il repose en effet sur l’obligation faite à l’ensemble des actifs de cotiser, les cotisations étant immédiatement employées au financement des pensions de retraite sans transiter sur les marchés, ce qui permet de les soustraire à tout risque de déperdition financière. Un régime de retraite par répartition est donc extrêmement sûr.
Financé par des cotisations sur salaires, il repose sur la masse salariale nationale, soit 60 % du produit intérieur brut, c’est-à-dire 60 % de la richesse créée par le travail. Pour qu’un système de retraite par répartition fasse faillite, il faudrait donc qu’il n’y ait plus de salaire versé, c’est-à-dire plus aucune production de travail et donc de richesse… Le cas ne s’est jamais vu. A contrario, nombreux sont les fonds de pension qui ont fait faillite !